Le terme “karma” dérive d’un mot sanscrit signifiant “action” et, en bref, il représente la loi même de cause à effet qui régit toutes les actions : tout simplement chaque action que nous posons a une conséquence. La loi karmique est essentielle, mais en même temps, très simple et rejoint la loi Wicca des Trois : “Le bien ou le mal que vous faites revient triplé”… oui, mais pas seulement dans cette vie, mais dans toutes les réincarnations !

C’est une façon très claire de nous dire que le bien et le mal qui nous arrivent ne viennent que de nous et de nos actions ! Et ici, comme nous l’avons mentionné dans les billets précédents, nous nous heurtons à nouveau aux idéologies des différentes religions : pour un catholique tout dépend de Dieu et c’est Lui qui nous écoute ou nous “punit” avec des faits et des signes envoyés dans nos vies pour nous corriger et nous orienter vers le droit chemin… mais en vérité les Dieux (ou plutôt Celui) avec le Karma ont peu à voir avec lui, sinon parce qu’ils l’ont créé… mais pour le reste il agit seul, automatiquement, quand il a été “établi” au début du temps. Et j’ajouterais (comme ma pensée personnelle) qu’Un (ou des Dieux ou qui pour eux) ont aussi eu le long regard : voulons-nous mettre la commodité de déléguer une tâche aussi importante sans avoir à prendre des responsabilités et surtout sans être impliqués ? Enlevez vos chapeaux ! Les gens blasphèment Dieu pour tous les péchés de ce monde, mais en réalité Dieu n’a rien à voir avec ce qui nous arrive : nous sommes nous-mêmes les avocats de notre destin !

De ce point de vue, donc, le Karma, n’étant pas une force qui agit pour juger ou punir, est le seul capable d’apporter une réponse logique à la souffrance humaine. Pensons un instant à un enfant né dans une famille où il est forcé de subir la violence ou les mauvais traitements de ses parents… ou à un enfant né dans un pays pauvre, où il souffre de la faim et n’a rien à voir avec un abri, puis va à la rencontre de maladies et, très probablement, la mort. Face à une telle situation, il y a trois réactions différentes :

– L’athée : pour celui qui ne croit pas, il n’y a pas de Dieu, il n’y a pas d’Être Suprême qui contrôle tout, il n’y a pas de Karma (et probablement il ne sait même pas ce que c’est), il n’y a ni ordre, encore moins règles, tout est un fait de chance ou pas, il y a ceux nés riches et ceux nés pauvres, ceux nés handicapés et ceux nés sains…tout est aléatoire ! Et pourtant, nous savons, et nous avons fait l’expérience, que rien n’arrive par hasard…. et l’explication donnée par l’athée n’est pas logique : si le monde n’est réglé que par hasard, pourquoi le cas lui-même devrait-il agir de manière absurde avec les hommes et les animaux et être si précis et parfait par rapport aux mécanismes de la Nature, l’alternance des saisons, le jour et la nuit, le mouvement des Planètes, l’Univers, dont tout suit des logiques précises ? Si tout était aléatoire, le chaos régnerait même parmi les corps célestes ! Mais ce n’est pas le cas…. il est donc compréhensible que cette vision des choses ne soit ni logique, ni du tout fiable !
– Le catholique rebelle : celui qui ne croit pas en tout ce qu’ils disent, mais qui pense avec sa tête et se pose beaucoup de questions en se demandant pourquoi, si Dieu est si miséricordieux comme ils le disent, laisse un enfant innocent mourir de faim ou tomber malade, ou être abandonné par sa propre mère dans la poubelle, ou même tué ou torturé par ses parents ? Celui qui fait ces considérations finit généralement, à la longue, par exclure Dieu de sa vie ou par le haïr, parce qu’il ne comprend pas la logique d’une telle grande souffrance gratuite.