Nous avons dit que la philophobie est une perception erronée d’un danger qui n’existe pas vraiment, ou du moins qui n’est pas nécessairement vrai. En fait, les personnes qui ont peur de tomber amoureuses croient que, quelle que soit l’histoire, elle se terminera toujours par une “tragédie”. Avec cette hypothèse, il est évident que le philophobe essaie d’une certaine manière de se protéger.

Pour sortir de ce cercle vicieux, le sujet doit réussir à briser ce lien anormal entre amour et peur, totalement irrationnel. Le premier effort à faire est d’essayer de lâcher prise, et non d’éviter une relation durable. La peur d’aimer doit être surmontée et, pour ce faire, il faut commencer à penser positivement à l’avenir. À ce stade, le partenaire peut beaucoup aider le sujet.

Essayer de faire des projets, peut-être planifier ensemble les vacances de l’année suivante, sont des petits pas qui peuvent instiller la sécurité, qui est l’une des premières choses dont le philophobe a besoin. Certaines perceptions positives peuvent donc aider à lier la peur et l’amour à l’avenir. En d’autres termes, imaginer un avenir heureux avec son partenaire crée l’humus idéal pour une poursuite saine de la relation, qui peut conduire au développement d’un amour pur, capable de changer nos vies.

Une autre erreur commune que font les personnes qui ont peur d’aimer est de faire des comparaisons constantes avec le passé. À la base, il faut comprendre que chaque histoire sera nécessairement différente des autres, une règle valable pour tous. Les comparaisons sont donc trompeuses et, dans certains cas, peuvent également être perçues comme offensantes par le partenaire.

Chaque nouvelle histoire doit être abordée en sachant qu’elle sera meilleure que la précédente, et pas seulement différente. Et il en va de même pour le partenaire. Commencer une relation en gardant cela à l’esprit peut vraiment faire la différence. Pour continuer dans les remèdes plausibles pour guérir de la philophobie, une autre des étapes fondamentales est d’admettre son état.

Ce qu’un voyant peut faire pour les philophobes

La philophobie ne doit pas être sous-estimée, car elle peut aussi conduire à des états plus graves, comme l’isolement total, l’apathie ou la solitude. Pour éviter ce risque, il est fondamental que si les remèdes décrits ne produisent pas d’effets notables, la personne soit suivie par une figure compétente, comme un psychologue ou un psychothérapeute. De cette manière, après avoir identifié les racines du problème, la meilleure thérapie individuelle peut être établie.

La philophobie est en fait traitée comme toute autre phobie. Tout traitement à cet égard aura donc pour but premier de diminuer le niveau d’anxiété causé par la situation redoutée. Deuxièmement, il faut réduire, quoique progressivement, tous les évitements que le sujet met en place pour se défendre en quelque sorte.

Mais le traitement possible ne s’arrête pas là, car il faut toujours rechercher aussi la motivation qui a généré la peur chez le sujet, dans ce cas tomber amoureux. Dans certaines situations, en fait, il peut y avoir des idées personnelles dysfonctionnelles qui doivent être comprises d’une manière ou d’une autre. Ce n’est que de cette manière qu’il sera possible de continuer à vivre la relation de manière sereine.

La condition idéale pour que le sujet affronte ce chemin est qu’il ait quelqu’un autour de lui pour le soutenir, et qu’ils soient capables de l’aider dans la récupération de ses contacts sociaux. Il n’est pas possible d’établir une durée pour ce parcours, car elle varie sûrement en fonction du sujet et de la complexité du cas. Dans tous les cas, il est généralement assez lent et progressif. Dans certains cas particulièrement extrêmes, le spécialiste avec lequel vous êtes en contact peut également vous prescrire des antidépresseurs.

Peur de l’engagement : en conclusion

À ce stade, on comprendra certainement mieux ce qu’est la philophobie, comment elle se manifeste, quelles en sont les causes et comment y faire face. Bien sûr, comme pour tout problème, l’important n’est pas de s’attarder sur le problème lui-même, mais plutôt sur la solution. Nous parlons d’une peur totalement injustifiée, anormale, qui peut fortement invalider la vie quotidienne des gens.

Il est donc nécessaire de ne pas rejeter l’état, en le justifiant comme normal, mais d’essayer d’y faire face. Comme nous l’avons dit, l’aide du partenaire, une fois qu’il a compris comment se comporter, peut produire des effets positifs, mais lorsque cette simple aide n’arrive pas, il est important de traiter la philophobie comme toute autre phobie, c’est-à-dire avec l’aide d’un spécialiste et en suivant un parcours approprié.