Comme toute phobie qui se respecte, le sujet philophobe est conscient d’avoir une peur marquée, voire excessive, envers la situation redoutée. La réponse la plus immédiate dans ce cas est l’anxiété, accompagnée de la stratégie de l’évitement. En effet, dès que la personne sent qu’une implication émotionnelle se met en place, capable d’établir un lien avec l’autre personne, elle s’éloigne par peur d’être submergée.

En général, l’amour est perçu comme positif et capable d’apporter des avantages aux gens, et certainement pas comme un sentiment dont il faut se tenir éloigné. Mais toutes les personnes ne réagissent pas de la même manière face à l’amour, et les cas de personnes qui en ont peur sont plus fréquents que vous ne le pensez. Certaines personnes ressentent des émotions très intenses, et pas toujours positives.

Amour et séparation

Dans les cas extrêmes, l’anxiété, la colère, la honte et d’autres sentiments peuvent prendre le dessus, au point que la personne peut percevoir ces conditions comme échappant à son contrôle, modifiant ainsi sa façon de penser et d’agir. Pour toute personne souffrant d’une phobie alors, y compris la phobie de l’amour, il est impensable de perdre le contrôle de ses actions.

En d’autres termes, le philophobe n’a pas peur de l’amour en tant que tel, mais plutôt de la réaction qu’il pourrait avoir face à cet événement. Perdre le contrôle de ses propres comportements et émotions peut conduire à se comporter de manière trop instinctive, donc moins rationnelle. Et c’est précisément cette conséquence possible qui terrifie le sujet philophobe.

Quelles sont les causes de la philophobie ?

Dans certaines situations, les causes ou les éléments déclencheurs du problème sont difficiles à interpréter, même pour les professionnels. En effet, dans certains cas, le sujet a tendance à ressasser les mauvais souvenirs de certaines relations familiales. D’autres fois, en revanche, il n’y a jamais eu de véritable déception, mais simplement la peur d’être rejeté, autrement dit un triste cas d’amour non partagé.

En réaction, le sujet, par peur de souffrir, évite totalement le risque. Pour résumer alors, parfois le problème n’est que le passé, à cause d’expériences négatives. Dans d’autres situations, cependant, la cause de la philophobie est à rechercher dans une perception excessivement négative de l’avenir. Les relations entre les personnes nécessitent nécessairement une implication émotionnelle à plusieurs niveaux.

C’est là qu’apparaît la philophobie, c’est-à-dire le refus de la personne de permettre cette implication émotionnelle. Les causes qui peuvent donc conduire à la philophobie sont les suivantes :

– Expériences antérieures négatives en amour, ou dans d’autres relations familiales ou sociales, vécues personnellement par le sujet, ou par des personnes de son entourage.
– Certains traumatismes de l’enfance, comme l’abandon, la maltraitance, le divorce dans la famille.
– Les questions étroitement liées à la sphère sexuelle, telles que les craintes causées par des facteurs de culture religieuse ou les préjugés en général.
– La crainte que les autres n’acceptent pas le sujet en raison de problèmes de nature physique ou psychologique.
– Problèmes de toutes sortes.

Dans certaines situations, la personne philophobe a donc tendance à ressasser les souvenirs désagréables de relations antérieures qui se sont mal terminées, puis les échecs du passé. À d’autres moments, cependant, la philophobie peut conduire à une peur énorme du rejet. Lorsque cela se produit, le sujet évitera de contester de quelque façon que ce soit les relations, pour ne pas éprouver la gêne que l’amant potentiel puisse ne pas l’accepter.

Certes, nous parlons d’une situation désagréable pour tout le monde, mais alors que chez une personne “saine” est généré seulement une émotion désagréable mais contrôlable, dans un sujet philophobe se pose une véritable peur. Une personne qui ne souffre pas de cette condition, fait face à la fin d’une histoire de manière “normale”. En fait, avec le bon timing, il/elle fera face à la situation et sera prêt(e) pour une nouvelle histoire.

Le sujet philophobe, au contraire, aura tendance à rester ancré à cette situation passée, se retrouvant en fait piégé à l’intérieur d’une situation psychologique néfaste, qui le conduira comme on dit à fuir, à se séparer et à s’isoler de toute personne qui tente de l’approcher.