Une affection telle que la philophobie n’est pas facile à gérer pour la personne qui en souffre, mais elle ne l’est pas non plus pour son entourage. Habituellement, la première réaction lorsque le partenaire commence à devenir insaisissable, est de commencer à demander des explications continues sur ses attitudes, puis de chercher à être rassuré. C’est en fait le mauvais comportement à mettre en place.
Tout d’abord, si vous soupçonnez votre partenaire de souffrir de ce trouble, vous devez essayer de comprendre que ses réactions ne sont pas dues à une malveillance sous-jacente. En général, les premiers symptômes se manifestent lorsque les communications commencent à se raréfier : moins d’appels téléphoniques, moins de textos et, évidemment, moins de réunions. Dans certains cas, les sujets “disparaissent” de la circulation, voire changent de numéro.
Pourquoi est-il conseillé de ne pas garder son souffle dans ces cas, comme dans celui d’une éventuelle dépendance affective ? Car le sujet pourrait devenir encore plus défensif, élever une barrière qui n’est rien d’autre qu’une protection psychologique, et paradoxalement il pourrait en arriver à accuser l’autre de ne pas le laisser tranquille ou de le harceler. Cela ne signifie pas que la philophobie est une sorte de tunnel sans issue, car comme nous le verrons, il existe des solutions.
Dans tous les cas, être trop présent signifierait qu’il se sent étouffé, vous risqueriez donc de le faire fuir pour de bon. Au contraire, lui donner l’espace nécessaire, le faire se sentir présent sans être oppressant ou intrusif, pourrait produire des résultats positifs. D’ailleurs, en dehors de la philophobie, aimer n’est pas une chose simple.
Tout le monde ne dispose pas du même temps pour comprendre un sentiment aussi complexe. Pour le dire simplement, lorsque vous vous rendez compte que votre partenaire a peur d’aimer, la seule façon rationnelle et sensée de se comporter est d’être présent sur la pointe des pieds, de manière délicate, en évitant autant que possible de faire en sorte que l’autre moitié se sente menacée. Il faudra donc beaucoup de patience.
Quels sentiments éprouve une personne atteinte de philophobie ?
Lorsque l’on se rend compte que l’on a peur d’aimer, il y a quelques mesures plus ou moins pratiques à prendre pour contenir la situation, étant entendu que comme nous le verrons il peut encore être nécessaire de suivre un parcours avec un psychothérapeute ou un psychologue. Tout d’abord, il est conseillé d’éviter d’anticiper mentalement tout événement négatif qui pourrait survenir avec le partenaire.
Le fait que ce soit terminé avec le partenaire précédent ne signifie pas nécessairement que cela doit se produire avec le partenaire actuel. Penser de cette manière, c’est entrer dans le mécanisme de la prophétie auto-réalisatrice. En réalité, chaque amour, chaque situation, chaque personne, sont des choses en soi. Ceux qui se plaignent d’avoir toujours trouvé la mauvaise personne devraient se poser quelques questions sur leur scénario sentimental.
Cela signifie que dans ces cas, il est nécessaire de faire une analyse autonome de la dynamique qui est en place et qui caractérise les schémas d’actions et de réactions, puis le style avec lequel les relations sont gérées. Deuxièmement, il est nécessaire de pouvoir établir une relation de confiance avec son partenaire, une figure avec laquelle il est possible de parler de ses propres fragilités, sans crainte ni honte.
Il s’agit d’un facteur d’une importance fondamentale, capable de différencier les relations équilibrées, qui dureront dans le temps, des relations déséquilibrées, qui n’ont généralement pas une longue vie. Au contraire, tout garder à l’intérieur par peur d’être critiqué, ou seulement par peur d’être considéré comme faible, ne fait qu’accroître la méfiance envers l’autre, donnant lieu à une rancœur qui conduit généralement à des résultats négatifs.
En bref, les réponses doivent être recherchées avec l’autre personne, car ne le faire qu’avec soi-même conduirait à de mauvaises solutions, et cela aussi fait partie du conseil d’aimer inconditionnellement. Enfin, une bonne règle consiste à faire face aux problèmes et aux peurs, et certainement pas à fuir. Pardonnez le jeu de mots, l’évitement est à éviter. Plus on évite la peur, plus on en crée, devenant de plus en plus gros dans un cercle vicieux sans fin.